Troisième album « officiel » (si on ne compte pas les deux autoproduits), et avant-dernier avant de le départ d’Ivan Callot, leader et chanteur du groupe, pour d’autres aventures (depuis, un album solo un autre en préparation et surtout le groupe Les Rois de la Suède), « Picardia Independenza » cristallise tout ce que les vrais-faux amiénois savent faire de meilleur : du rock français drôle et irrévérencieux, des chansons à prendre au 10e degré ! Parmi elles, le single « Dors mon fils » sur les affres de la paternité, ou encore « A l’enterrement de Derrick », texte d’anticipation débile dans la grande tradition du groupe. Ce disque marque également une plus grande propension à faire dans le message social et politique, ce qui caractérisera plus encore les albums à venir, faisant quelque peu péricliter l’image fun du groupe pour le recentrer sur son côté chanson punk, choix un peu discutable mais parfaitement assumé. A n’en pas douter, cet album-tournant est celui qui commencera à diviser les fans, mais il reste une sortie plus qu’honorable pour Les Fatals Picards.
Les Fatals Picards : Dors mon fils