LAMENTARI : Ex umbra in lucem

Avec le temps, les metalleux apprennent à se méfier des intros fantastiques. Une fois rencontrée celle de ce premier album des danois de Lamentari donc, avec son bon côté musique de film de genre à l’ancienne, j’essaie de ne pas me faire trop d’illusions. Mais voilà, elle nous permet d’enchaîner sur une « Tenebrae » tout aussi épique mais bien plus frontale, déployant un black sympho qui force le respect, particulièrement quand on sait que le disque est autoproduit. Le groupe s’inspire ouvertement des maîtres de la musique de film, et ça crève les tympans ; on a l’impression que c’est le black metal qui est construit autour des passages symphoniques et non l’inverse, et ça change pas mal de choses. Ainsi Lamentari peut se permettre de glisser des passages plus progressifs, des soli de basse fretless et des éléments electro sur une « Tragoedia in domo dei » impressionnante. On retrouvera certaines ambiances qu’on avait pu ressentir sur le Dimmu Borgir de « Death cult armageddon », mais jamais on ne frôle le plagiat ; Lamentari est clairement un héritier, amenant encore un peu plus loin le genre. « Ex umbra in lucem » ne conviendra probablement pas aux puristes, puisque, outre le fait qu’il adapte le black metal à sa vision, il se permet d’y intégrer des structures bien plus libres. Ainsi, sur une « Dolorum memoria », on est pas si loin de la balade… mais une balade post black. On peut également ressentir une pointe de death dans la voix, et une tonne de nuances différentes au sein de chaque titre. On saluera également la virtuosité des guitares, et des musiciens en général. Les esprits chagrins pourraient reprocher à ce premier album, justement, une prégnance des parties symphoniques, qui peuvent parfois occulter les aspects black. Ce n’est pas faux, mais c’est justement le concept ; inutile donc de lutter, abandonnez-vous à ce très bon album !

Facebook

Instagram

Related Posts

  • 10000
    Le retour du grand méchant Dimmu se fait encore sous le sceau du triptyque infernal. « Enthrone Darkness Triumphant », « Puritanical Euphoric Misanthropia », et maintenant ce « Death Cult Armageddon »…les paris sont ouverts quant au titre du prochain opus… « Picon Bière Caouettes » ? « Œuf…
    Tags: album, death, se, symphoniques, black, symphonique, metal
  • 10000
    Un album, c’est comme une visite immobilière pour moi ; si je ne suis pas convaincu dès les 30 premières secondes, ça constitue un sacré handicap pour l’artiste. Je ne connaissais pas Vale Of Pnath, alors je suis entré sans à-priori positif ou négatif. Enfin, pour être exact, je dois dire…
    Tags: ne, death, album, bien, plus, passages, se, symphonique, black, on
  • 10000
    Dark Oath est une formation portugaise qui affiche une certaine expérience aujourd’hui. Pourtant, malgré ses quinze années au compteur, « Ages of man » est seulement leur deuxième album. Il développe un death mélodique aux sonorités inspirées de la musique méditerranéenne (pour schématiser), le tout avec une grosse plus-value symphonique. A noter…
    Tags: on, death, ne, bien, plus, se, symphonique, musique, black, album
  • 10000
    Katharos pratique le black metal symphonique de puis 2006. Pourtant, « Of lineages long forgotten » ne remplit que la deuxième place de sa discographie. Pourquoi ont-ils été aussi longs ? Peut-être à cause de changements de line-up. Peut-être aussi parce que composer de telles pièces, ça prend du temps. Si c'est de…
    Tags: on, c'est, bien, plus, black, symphonique, ne, death, metal, amour
  • 10000
    Année après année, le personnel de Dimmu Borgir se réduit comme peau de chagrin, menaçant maintes et maintes fois de faire chavirer le navire. Pourtant, les capitaines Silenoz et Shagrath résistent contre vents et marées et maintiennent le cap d'un black metal symphonique de premier ordre. Cette fois-ci, les départs…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *