Impending Doom, c’est l’archétype du groupe dont on apprécie la musique sans forcément faire attention aux paroles. Parce que le genre auquel il appartient (le deathcore), caractérisé par un amour immuable du rythme et une maîtrise des breaks et des pas de côtés, est le plus souvent recherché pour sa musicalité que pour ses textes profonds, et ce même si ceux de quelques candidats se distinguent. Et aussi parce que Impending Doom a choisi de bouder le côté obscur. Et bien que se situant assez loin de Stryper et autres groupes white metal d’antan, ses textes restent empreints d’une religiosité qui pourrait en faire fuir certains. Pourtant, je tiens à vous rassurer ; moi qui suis un fervent agnostique ne trouve rien à redire à des phrases du type « Sometimes I wouldn’t blame God If he lit the world on fire ». Après tout, Impending Doom voit le monde de la même façon que ses camarades nihilistes, juste à travers un prisme différent. Mais, bref ; c’est la musique qui nous intéresse. Impending Doom, du haut de ses treize années d’expérience, a appris à composer des titres à la fois brutaux, accrocheurs et nonobstant dotés d’une intelligence se manifestant au travers d’éléments d’accentuation mélodique inattendus. Pour tout dire, chez d’autres, ils pourraient même paraître déplacés ou faux, mais s’ils font tiquer l’auditeur, c’est pour qu’il puisse mieux y revenir et reconsidérer l’ensemble. « The sin and doom vol. II » (ne cherchez pas le volume 1, il n’existe pas) n’est certes pas le disque deathcore ultime mais met en exergue la maîtrise de ses auteurs, et montre plus d’âme que pas mal de ses congénères. Belle prise !
by Dyvvlad
under 2018, 7, Death metal, Jeune et dynamique, Metal, Metalcore, Un amour fort et durable, Un homme