On aime ou on aime pas Impaled Nazarene. De son nom à ses thématiques ou ses compositions, le groupe finlandais a toujours brillé par son absence de concessions à la finesse. Mais il y a ici quelque chose de tellement sauvage, de tellement pur dans son approche punk du black metal que ce groupe s’avère unique et indispensable. Parce que vous ne trouverez pas vraiment d’équivalent ailleurs, ou alors plus brouillon, mois équilibré, plus (trop ?) raw. Une fois passée l’intro pour mettre dans l’ambiance, on entre donc dans le vif du sujet, et c’est pas trop tôt puisque Mika Luttinen a fait patienter les fans pendant 7 ans quand même. Que ceux-ci se rassurent ; « Eight-headed serpent » fait l’impasse sur les approximations pour nous servir un bons gros black punk, bête, méchant et outrancier comme ce qu’on souhaite obtenir du groupe. Le mix est propre et punk, les quelques influences grindcore disséminées ça et là ne font que renforcer l’impression « in your face »… Si on devait reprocher quelque chose à ce treizième album, c’est peut-être son extrême homogénéité ; si tous les titres ou presque se valent, ce disque est vraiment un mur de béton armé qu’on se prend dans la gueule sans vraiment en retenir un titre en particulier. Alors non, je ne suis pas déçu, mais oui, j’aurais aimé dénicher un ou deux bons gros tubes black punk à hurler sous la douche ou dans la voiture !
