
Duo américain tout frais, Honey Revenge nous sert un premier album qui doit autant à la pop grand public qu’à la punk pop. Quelque part entre un Paramore et une Avril Lavigne, les douze titres de « Retrovision » sont envoyés pied au plancher avec pour seul but un plaisir immédiat. C’est d’ailleurs un mode de vie ; la chanteuse Devin Papadol nous dit dès le premier très bon titre « Airhead » qu’elle passe son temps à agir impulsivement. Si les conséquences de ce type de comportement dans la vie peuvent être assez désastreux, sur un disque on doit juste s’attendre à rencontrer des titres courts, efficaces et rock n’ roll. Bien sûr, on ne va pas trop leur en demander de ce côté-là, ça reste assez propret et convenu, mais il faut bien le dire, ça marche. Donovan Llyod, le guitariste et deuxième membre, n’en fait pas trop, ne cherche pas à tirer la couverture à lui, mais s’assure de toujours être présent et entendu sur les titres, afin que les auditeurs ne confondent pas Honey Revenge avec une autre sucrerie pour ado (même si on en est quand même pas très loin). Les synthés et effets, très présents, arrondissent les angles s’il en était besoin. Le piège de ce genre de disque, on le connaît déjà, c’est que les titres ont une fâcheuse tendance à se ressembler un peu trop, autant dans leur rendu que leur intention. Mais allez, chacun trouvera sans mal son petit lot de mélodies imparables dans ce « Retrovision » qu’on va adorer avoir honte d’écouter cet été !