Ah, ça, ça ne me rajeunit pas. Je connais Grendel. Enfin, à l’écoute de ce nouvel et septième album (si on écarte les relectures), je dirai que je le connaissais. Parce que si « Inhumane amusement », paru en 2001 et traînant encore sur un de mes disques durs (oh oui, je sais, le téléchargement c’est pas bien) montrait des intentions assez hostiles, proches d’un Hocico ou d’un Wumpscut, ici le contenu est beaucoup plus léger. Mais léger ne signifie pas inintéressant. Grendel avance ici des pions plus electro-dark pop. La voix est claire et apaisée, on donne plus dans le mid-tempo, Le combo néerlandais a pas mal tourné aux États-Unis ces derniers temps ; je n’ai aucun mal à le croire ; le côté fortement policé et dansant de sa musique est tout à fait étudié pour le territoire visé. Après, on aime ou pas. Concrètement, c’est pas mal fait mais ça reste sacrément frustrant pour moi qui souhaitait renouer avec un electro dark qui écorche les sens et fait transpirer les membres. Et c’est d’autant plus déstabilisant avec un titre comme « Ascending the abyss » qui présuppose de partir bas et de finir dans la lumière, alors qu’ici finalement on patauge dans une clarté relative tout au long d’un disque qui manque d’aspérités, même s’il comporte quelques (très) bons titres, entre un Project Pitchfork et un Assemblage 23. Peut (re) mieux faire !
by Dyvvlad