Avec son nom allemand, Freitot (soit « mort libre ») et son look bien sombre, je me doutais que ce disque ne m’offrirait pas d’occasion de sortir le briquet et chanter des chansons d’amour en me dandinant. Et comme j’étais à la recherche de quelque chose de brutal et sans concessions, j’en étais assez satisfait. Mais voilà, je ne m’attendais pas du tout à ce que j’allais y trouver. Car Freitat n’est pas un obscur combo d’outre-rhin, mais bien un de nos fier représentant tricolore, triumvirat de sommités du metal français ; Etienne Sarthou d’AqME (derrière les fûts), Fabien Desgardins de Benighted (à la gratte), et le grand Arno Strobl de Carnival in Coil (au chant). Tout ce beau monde réuni pour un premier album pataugeant dans le gros death metal, le plus souvent mid-tempo et assez old school, flirtant parfois avec le thrash, le doom ou le crust. Gros, gras, grave, savamment composé et parfaitement exécuté, le death de « Freitot » fait plaisir à entendre et ne déçoit pas un seul instant. Le groupe est connaisseur du genre, en a mesuré les strates, en a soupesé chaque élément, étudié les effets, et sait donc comment agencer le tout pour en faire une arme létale. Les riffs, les soli, les breaks, le groove… Inutile de lutter : Freitot signe une victoire par K.O. technique. Vivement le match retour !