Certains albums en disent beaucoup, rien qu’à travers leur pochette. Ce « Zerfall », par exemple, il ne faudrait pas longtemps à un connaisseur, sans même avoir déjà entendu une note des allemands de Finsterforst, pour deviner qu’il s’agit de folk metal. Je vais préciser ; de black folk orchestral. Au programme donc, de longs titres aux envolées héroïques grandioses, des choeurs guerriers, des parties folk exécutées à l’accordéon, au hautbois, au tin whistle. Bon, j’avoue qu’en voyant la durée totale du disque, j’avais un eu peur de m’y ennuyer. J’avais tort, il n’en est rien. Même le morceau-fleuve « Ecce homo » (plus de 36 minutes !) parvient à ne jamais perdre son auditeur dans ses méandres, alternant entre tempête metal, accalmies folk, moments héroïques théâtraux et mise en ambiance. Et quel final grandiose ! Bien sûr, tout ça se déguste en langue allemande, mais c’est la barrière à franchir le plus souvent pour des oeuvres de ce genre, et c’est aussi ce qui leur confère leur caractère. Puissance, mélodie, caractère épique, émotion se tirent la bourre dans cet album qui prouve que ce septième opus n’est pas « un de plus » dans la discographie de ces germains qui ont ici fait un pas de géant, à même de réconcilier fans de la première œuvre et progressistes de tout poil. Bref, cette nouvelle offrande aux divinités païennes est une sacrée réussite, qu’il était urgent que je partage avec vous !