Revoilà les fous furieux anglais, et je n’irai pas m’en plaindre. Car là où Korn collabore avec Skrillex pour engendrer un monstre metal-dubstep, Enter Shikari s’affaire depuis 2003 à hybrider les genres post-hardcore, electro, punk et metal. Ce troisième album paru en ce début d’année 2012 va, au vu de sa qualité, remettre les pendules à l’heure ; vous voulez du furieux et de l’efficace, c’est ici que ça se passe. Ces jeunes gens maltraitent autant leurs instruments que leurs cordes vocales, et puis changent d’avis subitement pour proposer tout à fait autre chose, pour mieux y revenir la seconde d’après. C’est ce côté cyclothymique, imprévisible qui les prive d’ailleurs d’une gloire totale, mais ils s’en foutent, et moi aussi. Enter Shikari est ce qu’on appelle entre potes « un putain de bon groupe ». Si rien ne les fait grossir un peu plus et remplir des stades, au moins rien non plus ne semble parti pour changer ça. On a donc ici une flopée de bons titres, dont j’exclurai un « Warm Smiles Do Not Make You Welcome Here » faiblard et un « Constellations » longuet. Et un album toujours aussi original et rock n’ roll.
Enter Shikari : Warm smiles do not make you welcome here
Enter Shikari : Sssnakepit
Enter Shikari : Arguing with thermometers