Emika, de son vrai nom Ema Jolly, a sorti plusieurs ep et albums chez Ninja Tune, est une passionnée de musique électronique et est diplômée de piano. Et ça, ça s’entend sur ce troisième album, et premier sur sa propre structure. Pour celles et ceux qui auraient croisé la musique de l’anglo-ukrainienne, vous aurez compris que cet album en est très très éloigné. On y retrouve certes une atmosphère sombre, et même un ou deux effets électro plus que discrets, mais pour le reste, ça sent le disque-récréation à plein nez, ou plutôt le disque-hommage à un certain Satie, comme a pu le faire l’ami Gonzales, auquel on pense d’ailleurs fortement. Court, beau, très joliment composé et interprété avec finesse et feeling, je ne trouve rien à reprocher à ce « Klavirni ». Ce n’est pas du tout ce que je venais y chercher, mais je suis tout de même content de l’avoir trouvé !