Ah, le neo black metal ! Hérésie pour les puristes, pêché mignon pour votre serviteur ! Dodheimsgard m’avait enchanté avec « 666 International », album coup de poing violent et malsain qui faisait la part belle aux sonorités industrielles et à une certaine folie rythmique. Et puis plus rien. 8 ans sont passés, et les voilà qui débarquent avec ce « Supervillain Outcast » dissonant, malade, illogique et futuriste. Et ça fait du bien de constater que le groupe n’a rien perdu de sa créativité débridée, même s’il ne subsiste clairement plus grand chose du black originel, hormis l’esprit qui hante son art. On se rapprocherait plus ici du post hardcore, avec une voix orientée deathcore. Rien de très tubesque me direz-vous, et vous aurez raison. Dodheimsgard ne verse pas du tout dans la facilité et le sait, alors il nous aménage ici et là des repères sous formes de refrains plus accessibles. Mais c’est pour mieux nous perdre l’instant suivant. Trop nombreux sont les moments où le groupe surprend pour vous les citer tous, sachez seulement qu’une fois de plus, Dodheimsgard livre une œuvre compacte, complète et unique, qui mérite largement d’être plébiscitée.