Depuis huit ans qu’il ne s’était pas exprimé au travers de son groupe Disbelief (du moins avec de vraies compos), on aurait pu croire Jager lassé du subtil mélange de death, thrashcore et sludge – doom qu’il produit depuis la naissance du groupe en 1990. Oh, bien sûr, il a des excuses. Pensez donc ; après un véritable tsunami en son sein, il se retrouve désormais seul membre originel ! Et même si ce genre de mouvement de personnel peut paraître anodin, puisque il a toujours été maître à bord, on peut légitimement craindre pour la teneur en magie de ce disque. Car là où Disbelief est unique et passionnant, c’est dans son expression du désespoir le plus sombre et torturé. « Full of terrors » déboule tous riffs dehors. On y retrouve le côté le plus rageur de Disbelief ; une très bonne introduction. « The unsuspecting one » suit à peu près le même chemin, en injectant plus de mélodies « typiques » et de déchirements sludgy ; on tient le bon bout. La chanson-titre manque un peu d’accroche, mais « Embrace the blaze » relance la machine. « To defy control » est un poil décevante car trop facile. « Rest in peace » est la première merveille du disque. « Evil ghost » est classique et efficace. « One by one » est la deuxième perle. « Nothing to heal » est un cran en-dessous mais reste très convainquant. « The circle » le suit de près. « Into glory ride » se montre trop prévisible pour emballer, mais fait patienter agréablement. « Shattered » est beaucoup plus aventureux et impressionnant. Enfin, « Anthem for the doomed » clôt la session en douceur, mais était-ce bien nécessaire ? En définitive, « The symbol of death » est un retour plus qu’honnête pour un groupe culte, montrant une fois de plus le savoir-faire des allemands en matière de gros son dépressif !
Disbelief : The symbol of death
Related Posts
- 10000Je vous l’avoue, depuis que j’ai jeté une oreille d’abord distraite puis fascinée sur « Shine », chaque sortie d’un album des allemands de Disbelief est accueillie la bave aux lèvres par bibi. Et si j’ai été quelque peu déçu par le précédent opus, ce « 66 Sick » va faire pencher la balance…
- 10000Après un “Shine” aux titres d’une puissance et d’une émotion rarement égalés, les teutons de Disbelief remettent le couvert avec un “Spreading The Rage” plus thrash mais comportant encore quelques perles et moments savoureux. Pour les profanes, Disbelief, c’est du thrash moderne dans la mouvance Dew-Scented, avec un chant se…
- 10000Bölzer est un nom qui traîne depuis quelques temps dans les milieux branchouille. N'étant pas trop branchouille, je n'y arrive que maintenant. Présenté comme un combo de black / death y compris par les principaux intéressés, il est pourtant bien plus que ça. L'intro très étrange et SF « Uror » nous…
- 10000Produit par Daniel Bergstrand, qui commence à avoir une certaine assise dans le domaine du « gros son qui tâche » (Meshuggah, Strapping Young Lad, In Flames…), Nine s’apprête à asséner une claque phénoménale à ses concurrents. Pratiquant un thrashcore percutant et mélodique que l’on pourrait peut-être parfois rapprocher des…
- 10000Ah, Kruger, combien d'obstacles avons-nous dû éviter pour nous retrouver ensemble aujourd'hui ? Combien de fois les sirènes du destin ont-elles essayé de nous détourner l'un de l'autre, mon Roméo suisse ? De quelle façon des muses diaboliques et de jeunes gredins ont-ils dérobé à mes douces esgourdes les douces…