
Il faut que je vous dise. Je me suis récemment converti au christianisme et… Naan je déconne. C’est un pur hasard si vous retrouvez ce soir la chronique de « Exile », le douzième album du groupe de christian metalcore. Enfin, un hasard du calendrier, d’une part, et puis aussi le fait que l’album accueille pas mal de beau monde ; Max Cavalera sur « Defense mechanism », Tom Englund d’Evergrey sur « Silence the world », Richie Faulkner de Judas Priest sur « Godless ». C’est la première fois, en fait, que je me coltine un opus du groupe. En grande partie à cause de leur obsession pour le fait de chanter leur amour de Jesus Christ, je l’avoue. Ce qui est un peu con, parce que le black metal ne me dérange pas, alors que je ne penche pas plus de ce côté-là du dogme. Bref. « Defense mechanism » ouvre la marche et le fait de façon bien rentre-dedans et convaincante. « Master » et « Silence the world » sont bien plus tempérés ; ici on navigue plus en territoire metal alternatif aux influences heavy, grunge et atmosphérique. Ce qui n’est pas désagréable non plus, à vrai dire. « Heaven don’t cry » suit le même chemin avec un riff plus costaud. En revanche « Another place » souffre d’un couplet faiblard qui donne juste envie de fuir. Avec « Freedom is dead », Demon Hunter renoue avec le bon gros metalcore. « Praise the void » remet de l’émotion dans l’équation. « Revolutions » est un pont entre les deux ambiances, « Chemicals » est un autre titre alternatif. « Godless » s’avère un peu trop mollasson, « Devotion » trop classique, et enfin « Along the way » est la ballade de l’étape, mais intègre une pointe de mélancolie qui lui va bien. Au final, « Exile » ne me promettait rien mais a réussi à me prouver que, si Demon Hunter ne sera pas mon groupe préféré, il est capable d’accoucher de quelques titres bien sympathique. Je n’en attendais pas tant !