
Dark Oath est une formation portugaise qui affiche une certaine expérience aujourd’hui. Pourtant, malgré ses quinze années au compteur, « Ages of man » est seulement leur deuxième album. Il développe un death mélodique aux sonorités inspirées de la musique méditerranéenne (pour schématiser), le tout avec une grosse plus-value symphonique. A noter que c’est une dame qui assure derrière le micro, et moi qui suis assez sensible à ça, la voix criarde entre death et black me convient tout à fait. Si je devais faire une remarque (quand même) ce serait qu’elle ne cadre pas toujours très bien avec les mélodies assez héroïques et power metal de l’ensemble. Mais peut-être est-ce juste que celles-ci sont placées trop en avant par rapport aux riffs ? Ah mais je n’ai pas deux pieds dedans que je crache déjà dans la soupe ! Rassurez-vous ; ce constat n’est pas à généraliser sur tout le disque, et ne constitue pas un barrage insurmontable pour l’auditeur. En fait, « Ages of man » impressionne par sa capacité à marier la puissance et la finesse d’écriture. On appréciera particulièrement la présence d’instruments acoustiques parfaitement intégrés aux titres et qui leur apportent une originalité et une personnalité certaines. Epique, presque héroïque, le disque a beau aménager des moments plus apaisés, on en retient surtout l’énergie débordante et la propension à proposer des mélodies emphatiques et mémorables. Avouez qu’on pourrait imaginer pire. Bien sûr, ce côté haut en couleur pourra en rebuter certain(e)s : on ne se trouve pas en présence du disque de death mélodique lambda, c’est une évidence, et donc ce n’est pas forcément ce que tous les fans de death mélodique recherchent. Dark Oath est un outsider, ce qui n’est pas du tout péjoratif ; les portugais peuvent être fiers d’avoir vu éclore sur leurs terres un combo aussi unique (même si quelques tournures pourront rappeler la scène grecque) !