
Les prog deathsters de Daath se réveillent aujourd’hui après un sommeil de 10 ans pour nous asséner leur cinquième album. Bien sûr, il fallait qu’il marque le coup, sachant qu’il ne pouvait compter que sur sa très bonne réputation et sa fanbase vieillissante. Il a donc ici invité un éminent guitariste sur sept des neuf titres de ce nouvel opus. Mais ce n’est pas, loin s’en faut, le seul point positif de cet album. On n’y perçoit plus trop les éléments indus qu’on a parfois croisé chez Daath (mais ils sont encore là, peut-êttre un peu plus discrets), en revanche les orchestrations sont toujours là, le niveau technique toujours élevé et l’équilibre entre mélodie et brutalité est optimum. Il faut dire qu’en plus de ne pas être des manchots, les musiciens ont tous une solide expérience, ayant transité dans plusieurs formations au travers des années. « The deceivers » enchaîne les moments groovy et puissants, et les 43 minutes de cet album n’auront donc aucun mal à convaincre les anciens fans et les nouveaux amateurs du genre; Pourtant, je dois bien dire qu’à mon sens, il n’est pas parfaitement dosé. J’aurais aimé y trouver un peu plus de mélodie, et paradoxalement un peu moins de soli typés heavy metal. Ce qui ne veut pas dire que je ne l’apprécie pas. Daath sait quand les orchestrations sont les plus pertinentes, et certains passages sont juste fantastiques. Mais on sent que le groupe est encore en train de se remettre en jambe. Ou alors c’est a présence de nombreux featurings qui déséquilibre l’ensemble ? Peut-être les gars auraient-ils du attendre un peu avant de se lancer dans un album aussi ambitieux ? Ça fait beaucoup de questions, non ? Et pour y répondre, on devra je le crains attendre le prochain. Ce qui ne doit pas vous empêcher d’étudier en détails celui-ci !