CONCRETE AGE : Bardo thodol

Depuis une dizaine d’années, Concrete Age, mené par le russe Ilia Morozov, s’emploie à intégrer différentes traditions musicales du monde au sein de son thrash death metal musclé. Concrètement ça ressemble à quoi ? A un Sepultura qui serait né en Orient. Pour ce septième album, (on le devine au titre), le groupe met le cap sur le Tibet. Les dix titres qui en résultent allient groove, puissance, hargne et esprit d’exploration. J’ai comparé Concrete Age à Sepultura plus haut (j’aurais pu parler de Soulfly aussi), mais ici les aspects world metal sont bien plus marqués, c’est vraiment l’identité du groupe. Et ça rend l’ensemble, à mon sens, bien plus digeste que la / les bandes à Max. Bien sûr, parfois se dégage un côté festif qui, mis à coté de bons gros riffs thrash et d’un chant parfois death, crée un décalage qui pourra en mettre certains mal à l’aise. Ce n’est pas mon cas ; je trouve qu’ici tout est maîtrisé, extrêmement bien pensé et agencé. Ce qui est agréable surtout, c’est qu’aucun élément world n’apparaît comme un gadget, comme un faire-valoir. La démarche du groupe est claire ; ce sont ces éléments qui sont mis en valeur et non le contraire. Ici et là, des passages plus orchestraux viennent épaissir la sauce s’il en était besoin (spoiler : non).

Le chant s’adapte parfois, prenant des accents plus heavy ou alternatifs, ce qui convient assez bien aux titres. Le rythme est en perpétuel mouvement, les musiciens mettent leur technique au service des titres sans jamais occulter la mélodie. Bref, « Bardo Thodol » ne manque pas de qualités et pourrait bien propulser Concrete Age comme l’un des groupes à suivre d’urgence en 2023 !

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