ARD : Untouched by fire

J’ai été happé par le doom il y a quelques années : en proie à de sombres idées, son désespoir profond et sa beauté enchanteresse résonnaient en moi. Depuis, j’ai vu passer des tonnes de sous-courants, certains plus intéressants que d’autres. Je garde une tendresse particulière pour certaines formations qui ont amené au genre quelque chose de vraiment unique et magique, comme My Dying Bride, Yearning, Anathema et quelques autres. Si je vous cite ceux-ci, ce n’est pas sans raison. Ard, projet de Mark Deeks (qui officie également dans le très bon Winterfylleth) décrit son style comme du « doom monastique ». Dans les faits, ça veut dire que ses riffs mélodiques et mélancoliques sont accompagnés d’un chant choral profond. Et ce chant, cette façon d’aménager ses ambiances, cette sensibilité mélodique, cette subtilité (on est loin du funeral doom) me rappellent Yearning. Et je vais être très clair, j’adoooore Yearning, je trouve que c’est l’une des meilleures et plus sous-estimées formations neo doom qui aient jamais existé. Et si on cherche bien, on trouvera aussi un petit quelque chose de My Dying Bride. Alors oui, j’aime ce que me propose Ard. Les six titres de « Untouched by fire » jouent beaucoup sur l’émotion, utilisant la noirceur pour la faire naître et prospérer. Il faut accrocher au chant, aux longs développements mélodiques, à l’emphase qui en découle. Ard propose quelque chose de très personnel, une forme de doom plus sophistiqué que pas mal de collègues. Mais si dès les premières secondes, comme moi, vous êtes accrochés, alors vous avez trouvé votre nouveau poison !

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