
Arabs In Aspic est une formation norvégienne qui nous sert avec « Madness and magic » son septième album. A en croire l’artwork, et à vrai dire la musique également, vous pourriez penser que je vous sers une fois de plus un « oldie but goodie » dont j’ai le secret. Il faut dire que le grand kif de Arabs In Aspic, c’est le rock progressif bien teinté seventies. Un « crush » que nous avons en commun. Bien sûr, nos amis y versent un peu d’influences hard / heavy et jazz rock, ce qui procure à l’auditeur non pas des sensations inédites mais au moins un peu plus épicées que chez les collègues. C’est probablement ce qui explique la longévité du groupe. Enfin, ça et la grande fidélité du public prog, qui n’est plus à prouver. Et… Comment ? Vous pensez que la qualité de la musique du groupe est aussi un des facteurs ? Ah ben oui, maintenant que vous le dites, c’est possible. « I vow to thee, my screen » ouvre le bal de façon assez magistrale avec ses sonorités Floyd meets Kansas. Par la suite, on se rend compte que la formation a privilégié ici les tournures acoustiques et atmosphériques, et la rythmique. Depuis 2019 Alessandro Elide, collaborant avec le groupe en studios depuis un moment aux percussions, a rejoint le groupe à temps plein, et ça s’entend. Ce line-up original permet à « Madness and magic » d’aller chasser sur plusieurs terres, d’explorer plusieurs ambiances, d’assouvir diverses envies. Ainsi, ce disque n’est ni trop psyché, ni trop atmo, ni trop folky, ni trop rock, mais un peu tout ça à la fois. Le point commun entre tous les titres est la prépondérance de la mélodie ; les titres ont beau adopter des formes différentes et changeantes, ils restent toujours très écoutables. Du rock progressif pas trop free, donc, ce qui n’exclut pas la créativité et l’aventure, et qui pourra donc convenir à bon nombre d’amateurs du genre !