Sept ans qu’Anathema n’avait pas donné de signe de vie. Il faut dire que la banqueroute de Music For Nations lui a fait pas mal de mal. Bref. Connaissant le groupe, on était en droit d’attendre un album magnifique, et encore plus épuré et progressif que par le passé. Et on se se trompe pas. Produit par Steven Wilson (Porcupine Tree), sorti sur son label, ce nouvel album se pose comme le plus calme et apaisé des frangins Cavannagh. Anathema s’est depuis longtemps débarrassé de tout ce qui pouvait encore le rattacher musicalement au metal, tout en conservant une fanbase qui grossit au fur et à mesure des chefs d’œuvres créés par le groupe. Mélancolique, puissant, progressif, aérien, ce nouveau chapitre au titre volontairement teinté d’humour et de mystère est l’un des meilleurs de l’année. Superbe de bout en bout tout en utilisant des ficelles déjà éprouvées par le passé, avec toujours cette recherche de pureté de son et de simplicité, « We’re Here… » est d’ores et déjà indispensable pour les fans de la formation anglaise, et de rock mélancolique en général.
Anathema : Dreaming light