De ses années metal, Anathema a gardé un goût profond pour l’intensité. Ses membres ressentent, vivent et surtout font transparaître à travers leurs albums des émotions puissantes, profondes, qui font frissonner l’épiderme autant que l’âme. Depuis quelques années, le côté désespéré des débuts a laissé la place à une musique plus lumineuse bien qu’encore profondément mélancolique. L’ajout d’une voix féminine claire en la personne de Lee Douglas et de parties orchestrales vient renforcer le côté emphatique et grandiose des compositions du groupe, encore plus sur ce neuvième album. Un disque encore une fois très maîtrisé, délicat et beau, mais qui a un peu plus de mal à passer dans sa globalité que son prédécesseur « We’re Here Because We’re Here ». La faute peut-être à un côté plus contemplatif, plus uni, plus « plat » (à part quelques passages et un « The Storm Before The Calm » surprenant) ? C’est certain, la mutation est complète ici ; Anathema est devenu un groupe de rock progressif « positif » entre les derniers Pink Floyd et Marillion. Son public l’a en grande partie suivi tout au long de sa carrière et son chemin vers la lumière. Mais peut-être celle-ci devient elle trop aveuglante…
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