Anathema, c’est l’un des premiers et des plus grands groupes de death/doom a avoir vu le jour, n’importe quel connaisseur saura vous le dire. Et une formation d’autant plus intéressante qu’elle a connu une évolution remarquable au fur et à mesure des années. Cet album, le deuxième en date, voit le groupe ouvrir son genre jusqu’alors très lent, lourd et doom vers un style un peu plus épuré, toujours traversé de déchirures (en particuliers vocales) mais plus enclin à l’élaboration d’ambiances, l’aménagement de silences. Si « Serenades » et « Pentecost III » comptaient déjà en leur sein quelques bons titres, « The Silent Enigma » franchit clairement une nouvelle étape, s’imposant dès la première écoute comme une œuvre d’importance, d’une puissance émotionnelle renversante. Dépressif plus que mélancolique, cet opus fait encore la part belle aux riffs lourds et aux ambiances sépulcrales. Les anglais signent ici leur premier chef d’oeuvre. Et pas le dernier…
Anathema : The silent enigma