ETHEREAL SHROUD : Trisagion

Durant les trois premières minutes de « Chasmal fires », je ne vous le cache pas, j’ai eu un doute. De black metal, il n’en est pas question, le début du titre me rappelle plutôt les ambiances doom metal de l’Anathema de « The silent enigma ». Par la suite, oui, on entre dans le vif du sujet avec un riff lancinant accompagné de clavier qui aident grandement à la mise en ambiance majestueuse. Un passage plus éthéré, voix féminine à l’appui, vient nuancer le titre au bout d’une grosse dizaine de minutes (il en compte presque 28), avant de repartir de plus belle. « Discarnate » reprend les choses au même endroit : un black intense mais mélodique et atmosphérique, relativement court cette fois (14 minutes), au sein duquel on a la chance d’entendre un peu plus la basse. Puis c’est « Astral mariner » qui termine la séance, avec encore une longue intro invitant progressivement l’auditeur à pénétrer dans le style assez classique mais toujours aussi magique à l’oreille développé ici. Oui, Ethereal Shroud n’a rien inventé, et on ne peut pas vraiment défendre son individualité. Bien sûr, il y a ce message anti-fasciste qui lui est propre, et qui s’affiche au sein des textes, mais ça ne change pas vraiment la donne. Mais est-ce que ça porte préjudice à « Trisagion » ? Pas du tout. La qualité du disque est telle qu’on se fout royalement avoir déjà entendu tout ça. Le one-man band britannique, dont ce sera apparemment le dernier sursaut, puisque son maître Joe Hawker a décidé de se consacrer pleinement à son nouveau projet funeral doom Wisp (dommage), a réalisé ici un quasi sans faute, épaulé il est vrai par quelques noms bien en vue de la scène ricaine (un Ba’al, un Marsh Dweller). Pas à la portée du premier venu autant derrière que devant les instruments, mais costaud !

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Paroles de l’album

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