ACID ARAB : Trois

Rencontré en 2019 à l’occasion de la sortie de son deuxième album, « Jdid ». Un disque que j’ai apprécié certes, mais qui pour moi manquait de nuances, remplissant un peu trop fidèlement le cahier des charges qu’on pouvait imaginer à l’évocation du nom du groupe. Cette troisième sortie est donc l’occasion de voir si les choses ont changé chez le quintette. « Leïla » démarre de façon presque agressive, avec ses beats assez durs, sa mélodie très acide et directe. « Döne döne » se fait plus funky, limite disco. « Ya mahla » revient à des sonorités plus brutes et typiquement acides… Ok, le groupe n’a donc pas changé son fusil d’épaule. Les deux éléments constitutifs de son univers, à savoir les ambiances orientales et les sonorités très club, sont encore omniprésents. « Trois » se situe donc en droite lignée de ses prédécesseurs, avec pour principal objectif une efficacité rythmique qui s’incruste de façon obsessionnelle dans le cortex de son auditeur. Malheureusement, ce côté très club occulte un peu pour moi tout le travail de métissage ; j’avoue préférer quand le côté oriental prend le dessus, je me sens beaucoup moins enivré ici par ce type de sonorités. Ce qu’il faut comprendre ici, c’est que la matière première c’est « Acid » et le petit plus c’est « Arab », et non le contraire ; ça change totalement le point de vue, le public visé, le type de fusion. Alors le groupe a beau en appeler aux stars du genre (Rachid Taha évoqué sur « Rachid trip », mais sept autres chanteurs et chanteuses sont invité(e)s sur le disque), l’objectif et la réalisation font que je n’adhère pas (assez) pour y faire un arrêt régulier.

Instagram

Facebook

Related Posts

  • 10000
    Parfois, en attaquant l'écoute d'un album, on ne sait vraiment pas à quoi s'attendre. Pour ce projet du duo français Guido Minisky et Hervé Carvalho, c'est plutôt le contraire ; les intentions sont affichées dès le nom du projet ; allier le charme enivrant des musiques orientales au rythmes obsessionnels de l'acid…
    Tags: c'est, jdid, nom, acid, qu'il, faire, assez, arab, prend, certes
  • 10000
    En voilà une surprise. Je ne connaissais pas ce projet nous venant de Turquie, et à la découverte de son artwork, je m'attendais à un gros disque de metal. Que nenni. Oceanvs Orientalis donne dans la musique électronique. Pas assez précis ? Et bien, il est difficile de l'être, car le…
    Tags: disque, a, c'est, qu'on, instagram, facebook, https://open.spotify.com/album, chez, faire, assez
  • 10000
    Je ne sais pas pourquoi j'ai toujours été sensible aux sonorités orientales. Ce n'est pas vraiment dans mon ADN : celui-ci est plutôt nourri d'influences transalpines. Mais le fait est que j'ai été entouré de cultures différentes assez tôt dans ma vie, et que j'ai eu pas mal de personnes d'origines…
    Tags: c'est, assez, groupe, j'ai, qu'on, a, moi, sonorités, instagram, contraire
  • 10000
    Je suis un homme. Et donc, par essence, j'agis souvent comme un connard. J'ai agi comme un connard avec Peroké. Parce que je n'aimais pas son nom. Parce que je n'aimais pas la pochette de l'album. J'ai balancé sans vraiment les lire plusieurs mails me présentant la sortie de ce…
    Tags: j'ai, plus, album, a, cette, instagram, facebook, https://open.spotify.com/album, y, soir
  • 10000
    Non, ce « 21 » là n’a rien à voir avec Adèle. Il ne s’agit pas non plus de l’âge d’un dénommé « Hila ». En fait, Hila est un duo franco americano arménien formé d’un violoncelliste et d’un producteur, et « 21 » se rapporte au nombre de jours nécessaires pour bâtir ce premier album.…
    Tags: se, assez, aux, faut, plus, faire, genre, album, autres, world

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *