Si The Haunt se décrit lui-même comme un groupe de « pop punk », il faudra quand même avoir les ouïes affûtées pour le détecter ici. Certes, on trouvera ici des mélodies bien acidulées et une immédiateté certaine, doublées d’une tendance à prendre un certain recul sur les choses. Mais on pourrait plutôt décrire ce premier album du groupe mené par un duo frère / sœur comme une belle petite bombe de rock alternatif. Parmi les influences affichées, on trouve les immanquables Royal Blood ; voici la référence du moment en terme de mix violence / mélodie. Ah, mais attendez, j’ai parlé de « petite bombe » non ? Effectivement, si les dix titres ne nous permettent pas (loin de là) d’atteindre la demi-heure, on s’en prend quand même plein les dents avec des titres de la trempe d’un « Going under » (définitivement mon chouchou), d’un « Own me », d’un « Worst in me », ou… bah, d’un peu tous les titres en fait. Alors oui, ils ne sont peut-être pas tous au même niveau, et ne forment pas complètement (quoique…) un tout logique. Il faut dire que « New addiction » n’est pas un « vrai » premier album, puisque le groupe a composé et lâché ses titres petit à petit depuis un an après les avoir rôdés en live. Mais au final ça ne se remarque pas trop, il y a une certaine unité dans le style. Et surtout, l’ensemble est tellement bien foutu qu’on y fait guère attention, pris dans une spirale de plaisir immédiat !
