
Ce trio de Denver, Colorado, se présente comme un groupe de « heavy instrumental ». Bon, une écoute même inattentive et rapide du premier titre de ce « vrai » premier album (la première sortie du groupe était un live) vous suffira à réaliser qu’il s’agit peu ou prou de post rock en version plus musclée. « Habitats » dégaine vite les grosses guitares, et si la mélodie s’avère tout de même un peu trop simple et classique, le titre fonctionne tout de même. Mais je suis plus accroché par la mélancolie poignante de « Saudade », qui finit pourtant éclipsée par une rythmique étouffante et lancinante. « New mysteries » embraye avec quelque chose de très ambiant et trop long à démarrer pour captiver : dommage. Enfin, « Smiling in the midst of two armies » est un peu le bilan de tout ça, en presque 17 minutes de musique. Abandons signe un premier album vraiment intéressant, avec pas mal de très bons passages et une progression logique. Cependant, je suis un peu frustré. Parce que « Liminal art » est un premier opus un peu trop sage à mon goût ; si son riffing joue les méchants, ça n’apporte finalement pas autre chose qu’un trait de personnalité. Je veux dire, musicalement, ça reste trop en surface, ce n’est pas assez intégré à mon goût. Mais on sent que ça peut être mieux, alors c’est une assez bonne raison de s’accrocher !






