FAT DOG : Woof.


Les anglais ont le sens du spectacle, de la répartie, de l’absurde ; c’est comme ça, presque dans les gènes. Et Fat Dog, sensation electro rock fusion londonienne qui s’est bruyamment annoncée en 2023 avec un premier single musclé au parfum d’orient (« King of the slugs ») qui ne jouait pourtant pas la facilité avec ses sept minutes de musique et son côté instable, ne va pas le contredire. Depuis, le combo s’est fait connaitre par ses concerts explosifs qui ont petit à petit fait monter la pression et le buzz. Il ne fallait donc pas se foirer avec la sortie de ce premier album. Malins, Joe Love et ses sbires ont fait appel à James Ford (Fontaines DC, Arctic Monkeys) pour leur façonner un son à la hauteur de leur folie. On pensera à The Prodigy, au Mr Bungle de « California », peut-être au Wytches du premier album. Soit un mélange hétéroclite de genres, du post punk à la techno en passant par la musique du monde, le ska, le rock psyché, le garage rock… De la musique avec du caractère, qui ne va jamais, jamais dans le sens du vent. Ce qui n’empêche nullement de se prendre au jeu et d’avoir une furieuse envie de bouger à son écoute. Tentez donc l’expérience « Wither » par exemple ; moi j’y vois une version bien réactualisée et plus punk d’un Madness, et ça ne peut que m’exciter ! Est-ce que c’est aussi bien qu’en live ? Aucune idée. Mais des titres comme « All the same », « Running », les deux déjà cités ou « Vigilante » me font facilement monter la sève, et je parierai bien qu’il en sera de même pour pas mal de gens de la génération big beat. « Woof », on le sent dès le titre, a quelque chose d’immédiat, d’instinctif, de viscéral. Et avec son mélange d’ambiances et de sonorités, j’oserai même parler d’universalité. Bref, les anglais ont réussi leur coup, et on a là une demi-heure bien employée, même si je mettrais peut-être de côté la molle « I am the king » et la moyenne « Clowns ».

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