LUSTMORD : Much unseen is also here

8 ans d’absence, c’est long. Mais Lustmord, présent dans le paysage dark ambiant depuis 1981, n’a jamais lâché l’affaire, et semble infatigable dans le fait de proposer des œuvres toujours aussi glauques et mystérieuses. Si vous souhaitez vous amuser à compter le nombre d’albums sortis par le projet, faites-vous plaisir. Pour ma part j’ai laissé tomber ; je vais juste avancer qu’on se situe autour des vingt albums. Bien. Un album de Lustmord, c’est quoi ? C’est une plongée dans les ténèbres. Des ténèbres denses, épaisses, et infinies. Avez-vous déjà souhaité expérimenter le fait d’être invisible ? En pénétrant « Much unseen is also here », vous disparaîtrez. Englouti dans un abîme de noirceur, aspiré par des mélodies minimalistes sur lesquelles souffle un vent de désespoir profond. Rien ne vous sauvera, parce que vous ne serez plus rien qu’un grain de poussière dans un univers si vaste et si incroyable qu’il vous sera impossible de faire autre chose que de rester là, les yeux écarquillés, à attendre de vous faire absorber complètement. Lustmord explore bien la noirceur, mais ce n’est pas celle de l’âme humaine, mais bien celle de l’inconnu. Et il le fait avec une économie de moyens qui force le respect. Lustmord ne cherche pas à aller plus loin, à employer des sonorités plus originales, des structures plus avant-gardistes, des formes plus innovantes. On connaît tout ce qui compose ces huit plages, mais il y a ici quelque chose de magique à l’oeuvre, et oui, ça fonctionne. « Much seen is also here » est un autre très bon album d’un très bon projet.

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