
Rencontré en 2019 à l’occasion de la sortie de son deuxième album, « Jdid ». Un disque que j’ai apprécié certes, mais qui pour moi manquait de nuances, remplissant un peu trop fidèlement le cahier des charges qu’on pouvait imaginer à l’évocation du nom du groupe. Cette troisième sortie est donc l’occasion de voir si les choses ont changé chez le quintette. « Leïla » démarre de façon presque agressive, avec ses beats assez durs, sa mélodie très acide et directe. « Döne döne » se fait plus funky, limite disco. « Ya mahla » revient à des sonorités plus brutes et typiquement acides… Ok, le groupe n’a donc pas changé son fusil d’épaule. Les deux éléments constitutifs de son univers, à savoir les ambiances orientales et les sonorités très club, sont encore omniprésents. « Trois » se situe donc en droite lignée de ses prédécesseurs, avec pour principal objectif une efficacité rythmique qui s’incruste de façon obsessionnelle dans le cortex de son auditeur. Malheureusement, ce côté très club occulte un peu pour moi tout le travail de métissage ; j’avoue préférer quand le côté oriental prend le dessus, je me sens beaucoup moins enivré ici par ce type de sonorités. Ce qu’il faut comprendre ici, c’est que la matière première c’est « Acid » et le petit plus c’est « Arab », et non le contraire ; ça change totalement le point de vue, le public visé, le type de fusion. Alors le groupe a beau en appeler aux stars du genre (Rachid Taha évoqué sur « Rachid trip », mais sept autres chanteurs et chanteuses sont invité(e)s sur le disque), l’objectif et la réalisation font que je n’adhère pas (assez) pour y faire un arrêt régulier.






