THE BIG MOON : Here is everything

Quelque part, je m’estime chanceux. Pourquoi ? Parce que je n’ai pas connu la rigueur post punk / rock dur du premier album de The Big Moon, « Love in the 4th dimension ». Et du coup, pas non plus la semi-déception que le groupe a suscité en faisant de son deuxième opus «Walking like we do » un disque pop un peu plus classique et surtout plus varié et coloré. Du coup, je part sur des bases complètement neutres pour ce troisième album qui suit les traces pop du précédent. Et je peux en apprécier la finesse et la justesse d’écriture, qui conserve une bonne part de tournures et sonorités indie, mais en y versant parfois, c’est vrai, pas mal de tics plus typiquement anglais. « Two lines » et son apparente candeur cachent (mal) une mélodie pop psyché futée. Mais « Wide eyes », lui, est juste une merveille, une feel good song loin d’être mièvre et niaise, mais qui procure un soulagement et un bien-être immédiats. On en est pas loin non plus sur « Daydreaming »… et en fait, sur pas mal d’autres. « Here is everything » est le type de disque que vous pouvez passer en fonds sonore, plusieurs fois, et ne pas vous en dégoûter tant il mêle exigence et évidence mélodique. Bien sûr, on aura ses chouchous (outre les deux derniers cités, je pencherais pour « Suckerpunch », « Ladye Bay », « Trouble », et peut-être « Magic »), mais l’ensemble du disque s’avère agréable et facile d’écoute. Ces bonnes ondes sont probablement dues à l’état d’esprit des membres pour sa composition ; l’une d’entre elles enceinte et épanouie (autant qu’on peut l’être en étant enceinte, en tout cas), les autres lui apportant appui et bienveillance. Vous l’aurez compris, je ne suis pas loin de penser que plutôt que de faire des téléréalités à la con, y’en a qui feraient mieux de se mettre à la musique. Ah, bien sûr, ça paie moins, mais c’est quand même plus cool !

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