
C’est un fait indéniable ; le black metal a fait mieux que la tektonik. Il s’est intégré partout, et durablement. Le japonais Mirai Kawashima développe son (post) black depuis le début des années 90 sous diverses formes et divers line-up. Tiens, d’ailleurs, il en a encore changé il n’y a pas si longtemps, intégrant Frédéric Leclercq de Loudblast et Mike Heller de Fear Factory. Et il profite de « Shiki » pour nous les présenter musicalement. Au programme, un album plus rétro et direct que par le passé, moins branché expérimentations, même si ce n’est pas encore avec ce disque que Sigh ira chasser sur les terres de Dark Funeral et consorts. Mais c’est sûr, les aspects les plus thrash et proto black de la musique de Sigh ressortent plus ici. Paradoxalement, c’est aussi le premier album qui voit Mirai s’exprimer intégralement en japonais, ce qui lui confère un aspect plus libre et mystérieux à la fois. On peut aussi déceler des élans héroïques propres à la pop japonaise. Comme d’habitude, la musique traditionnelle a également droit de cité ici. Ce premier album sortant chez Peaceville (Mirai et le patron du label sont amis) marque donc un espèce de renouveau pour le groupe, le premier d’une série. Ou le dernier ? Mirai a récemment avoué au cours d’une interview qu’il ne ressentait actuellement pas le besoin de lui donner suite, comme c’est le cas d’habitude, qu’il se sentait pour la première fois pleinement satisfait du résultat. Bien sûr, ça pourrait vite changer. Il faut dire qu’on a du mal à voir Sigh se taire à jamais, lui qui a une si belle et riche carrière derrière lui. Et que ça serait dommage étant donné les qualités dont il fait preuve ici.






