
En 2019, je découvrais ces vrais-faux américains de Spielbergs au travers d’un premier album, « This is not the end », qui envoyait du lourd niveau power pop. Je m’attendais logiquement à ce que ce deuxième opus suive le même chemin. A vrai dire, je croisais les doigts. Et « The new year’s resolution » vient récompenser ma confiance. Bien sûr, on a un peu l’impression que le groupe a lâché les chiens ici : on ressent un peu plus les influences punk. Au point que je lis ça et là que les Spielbergs sont l’un des fers de lance du revival pop punk. Ok, je peux l’entendre, même si je décèle ici plus que ça, et surtout quelque chose de moins inoffensif, plus abrasif. Le rock hardcore ou le rock alternatif des nineties n’est pas loin, notamment dans la foisonnance des guitares. Mais on sent que le groupe tâtonne encore un peu ici, ou au moins qu’il teste d’autres choses. La difficile équation du deuxième album, qui veut que le groupe ne s’éloigne pas trop de ce qui a fait sa marque et son succès, mais assez pour ne pas être accusé de pondre le même disque… Ainsi, ce curieux (et un peu long) intermède qu’est « Goodbye », pièce instrumentale piano et cordes, qui aurait trouvé sa place logique en fin de parcours, et qui se retrouve placé en plein milieu du disque, créant un espèce de ventre mou qu’on attendait et espérait pas, et qui amoindrit probablement sa portée. Enfin, bien sûr, le groupe repart de plus belle après, mais quand même, qu’elle drôle d’idée. Globalement, le son de ce deuxième opus est plus chaud, l’ambiance plus bouillonnante et plus oppressante. De fait, les chansons ont moins de place pour respirer, et c’est dommage. De plus, on les sent moins marquantes, moins enthousiasmantes, et ça, c’est plus gênant. « Vestli » est toujours un bon disque, mais me donne moins envie de le chérir comme une pépite. Ou est-ce juste l’effet de surprise, la magie de la découverte qui est passée ? La réponse pour le troisième album !






