Hommage ou foutage de gueule ? Tout dans l’univers de Katerine oscillant entre millième degré et sérieux pathétique, on peut légitimement se poser la question. Le personnage en fait rire certains, et crier les autres au scandale. Et j’aurais plus tendance ici à pencher du côté des rabat-joie. Un album de reprises décalées, c’est amusant. Mais quand ce sont 52 reprises qui s’enchaînent, reposant peu ou prou sur les mêmes ficelles, ça devient juste lassant. Katerine, esbroufeur professionnel, joue depuis quelques années de plus en plus la carte de l’auto-célébration. Se complaisant dans son personnage, il se contente ici de se singer lui-même, abusant du pseudo-détachement, de la kitchitude et de l’attitude bobo-punk qu’il a érigé en automatismes. Musicalement, on est dans le détournement harmonique et le minimalisme. Qu’il les pare de couleurs electro, chanson, pop rock, les titres malmenés restent juste distrayants le temps qu’ils laissent la place à d’autres. Vous allez me dire ; on savait un peu à quoi s’attendre. C’est pas faux. Dans un sens, on est donc pas déçus : c’était affreusement prévisible, et la seule fraîcheur vient de la sélection des titres, forcément improbable.
Katerine : Il est vraiment phénoménal
Katerine : Elle est d’ailleurs