Zola Jesus, c’est un nom bien pompeux, et la pochette arty de ce troisième album ne m’inspire guère plus. Une intro anecdotique, un premier titre gothique-ambiant longuet (« Avalanche »), et puis la première montée du disque arrive (« Vessel »), et c’est pas trop tôt. Bon, après ça, l’ambiance retombe ; on a beau forcer sa voix et utiliser une batterie électronique, la linéarité reste. Entre rock gothique, cold wave et electro-pop, Zola Jesus pose un voile blafard sur le monde, y sculpte des volutes que d’aucuns jugeront délicates et sensibles, présidant tout cela d’une voix et de textes graves, à tous points de vue. Tout ça est finalement assez convenu puisque déjà entendu, et malgré les mélodies assez réussies de la jeune femme, je m’ennuie ferme. Ok, c’est même pire que ça pour être honnête. Même le packaging est chiant : pas de paroles, pas de crédits, pas de livret, rien à quoi se raccrocher pour passer un peu le temps. La demoiselle doit penser que sa musique se suffit à elle-même. Bon, pour moi ça suffit tout court. Électrocardiogramme plat.
Zola Jesus : Vessel