Whitehorse, c’est l’histoire d’une rencontre. Celle des sensibilités de Melissa Mc Clelland et Luke Doucet, tous deux musiciens à la trajectoire déjà établie. Une rencontre tellement forte qu’elle s’est traduite autant sur scène que hors scène. Le duo choisit un nom en rapport avec sa contrée d’origine (Whitehorse est une petite ville canadienne), et produit des disques folk rock. « Panther in the dollhouse », c’est le petit cinquième. Au bout d’un moment, la musique a ce caractère routinier qu’il vaut mieux éviter si on veut tenir la distance, et on cherche à renouveler la formule pour apporter un peu de piquant. C’est au travers d’ambiances plus « grand angle » et d’ajouts electro-pop somme toute assez subtils que la paire pimente son quotidien musical. Et sans être révolutionnaire, ça marche assez bien. Des titres comme le mélancolique et enveloppant « Epitaph in tongues », le haut en couleurs « Trophy wife », le sautillant « Pink kimono », les tubesques « I can’t take you with me » et « Nighthawks »… Whitehorse ne cherche pas à être original à tout prix, mais sa conviction et son talent suffisent souvent à emporter la mise. Quelque part entre folk rock, pop et electro-pop, Whitehorse trouve un second souffle assez convainquant pour nous tenir en haleine jusqu’au bout de ce nouvel album.
Whitehorse : Nighthawks
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