
Quand j’ai vu le nom de Whitehorse, je savais que je le connaissais. En fouillant mes archives, j’ai retrouvé une chronique d’un disque du duo folk electro sur le site. Sauf que, ici, on a pas du tout affaire au même Whitehorse. Celui à l’oeuvre dans ce split est un groupe australien pratiquant un sludge doom bien profond et cauchemardesque. Et c’est lui qui a l’honneur d’ouvrir les hostilités sur cette galette. « Wringing life » et ses 16 minutes sont une véritable épreuve et une immense réussite ; le rôle des percussions y est primordial, la guitare y déploie des accords à la puissance écrasante, et un growl vient fermer la marche. Le second titre « The wait » ne parvient pas à l’égaler mais reste agréable, dans un style comparable. On arrive ensuite à la partie de Uboa, projet solo de Xandra Metcalfe depuis 2010. Celle-ci est plus conséquente (5 titres, pour une durée équivalente) mais pas plus reposante. « Petplay polycule open fire » est une explosion de… bruit et de fureur. Un départ, je l’avoue, pas très encourageant. La jeune femme est adepte de noise, c’est un fait, mais malheureusement ça reste assez brut, et si elle intègre également du dark ambiant et du doom dans sa musique, l’ensemble reste assez expérimental et d’une brutalité physique et émotionnelle certaines. On est surpris de trouver un moment d’accalmie (certes plein de menace) sur « Dreamwalker, fuck I miss you » et son piano minimaliste. Cette pause est l’occasion de repartir plus doucement avec une « Pareidolia shadow » chantée à la montée en tension bien stressante, certainement le meilleur titre du projet sur le disque. Enfin, « The apocalypse of true love » repart dans l’autre sens, celui d’un style où l’humanité se perd dans le chaos. Voici donc un projet collaboratif à l’équilibre instable, qui ne manquera pas de diviser ses auditeurs comme ça a pu être le cas pour moi, et à réserver à ceux qui aiment se faire du mal !






