TRISTWCH Y FENYWOD : Eponyme


Bon, alors je ne sais pas si je peux parler de Tristwch Y Fenywod (qui peut être traduit par « La tristesse des femmes ») comme d’un supergroupe, puisque concrètement, je ne connais aucune des formations dont sont issues ses trois membres (Slaylor Moon, Les Courtneys, Guttersnipe, La boucle éphémère, Hawthonn). Mais en tout cas, vous voyez l’idée ; il s’agit d’un conglomérat de sorcières païennes pratiquant une musique entre cold wave, rock gothique et dark folk éthéré. On y trouve une basse qu’on croirait sorti du Cure de « Pornography », un psaltérion dégénéré, des rythmes minimalistes quasi industriels, et une voix lointaine. Le tout rend une atmosphère assez lugubre et martiale qui ne nous lâche pas de la première à la dernière seconde de ce premier album interprété en langue galloise exclusivement. Vous avez dit élitiste ? Pas assez ? On va y verser un côté queer et féministe alors. Alors oui, j’ai l’air de me moquer, mais en fait, et sans même entraver une ligne de ce que les musiciennes expriment, c’est hypnotisant. « Blodyn gwyrdd » et sa percussion qui nous fouette à cru , les accents Cure de « Feerch gyda’r llygaiud du » (j’ai cru à une revisite de Lovesong »), « Llwydwyrdd » et son côté flippant, les cris glaçants de « Gelain gors » et « Awen »… Ce disque est une cérémonie, pas un passe-temps ; par conséquent, on ne sera pas étonnés d’y trouver une sorte de redondance, de litanie. Bon, autrement dit, il s’essouffle un peu sur la fin : on commence à en avoir fait le tour, on trouve les mélodies et les effets un peu rengaine, on s’ennuie un peu. Alors peut-être aurait-il fallu nous servir une seule partie de ce menu copieux et pourtant court (37 minutes pour 8 titres) ? Pourtant, le collectif comme sa musique ont vraiment des qualités uniques qui m’y feront revenir ; mais il nous confirme l’adage « le plus est l’ennemi du bien »…

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