Le deathcore est aujourd’hui devenu un style très établi, avec des codes musicaux stricts. The Last Of Lucy s’y inscrit clairement avec ce troisième album qui accueille également une part de djent. On a donc 10 titres courts et taillés pour la scène, aux riffs puissants et frénétiques, à l’exécution millimétrée. Le combo place quelques breaks plus mélodiques entre jazz et djent, booste ses refrains au black metal, et le reste du temps emploie la grosse voix deathcore qui va bien. « Godform » n’en fait ni trop ni trop peu, s’avère plutôt classique… mais plutôt doué dans les parties les plus jazzy. On peut regretter quand même que ses parties brutales soient un peu interchangeables ; c’est le cas pour beaucoup de disques du genre, ok, mais ce n’est pas une raison pour en faire une loi. Alors donc, comment se positionne The Last Of Lucy ? Ça reste un bon groupe, mais qui surnage un peu dans un océan d’autres bons groupes. Pour se démarquer pour de bon, il lui faudra bouger un peu ses propres lignes, essayer de réaliser un mélange toujours aussi explosif mais plus axé sur sa part d’humanité plutôt que sa part bestiale. Bien sur, il reste possible d’apprécier « Godform », mais peut-être moins longtemps que ce qu’on aurait pu ou du. A suivre donc.
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