C’est de Hongrie que nous viennent les Hellfreaks et leur mélange entre rock, punk et metal, saupoudré d’éléments électro. Joli mélange qui va nous accompagner sur ce cinquième album 28 minutes durant. C’est court, d’autant plus que si on retire l’intro « Sunrise » et l’outro « Sunset » (de très bonnes factures toutes deux, mais bon, voilà quoi), ça nous laisse juste sept titres à se mettre sous la dent. Heureusement, ceux-ci sont conséquents. « Old tomorrows » qui entame les hostilités a tout d’un tube : énergique, frais, doté d’un refrain assez imparable, il montre aussi une Shakey Sue en grande forme vocale sur plusieurs fronts. « Hit me where it hurts » reprend à peu près la même formule, avec cependant un peu moins de succès. « Chaos » attaque de façon bien plus frontale, expéditive et frénétique. Surprise, « Weeping willow » joue la carte de l’apaisement avec un format presque balade qui finit par éclater en milieu de titre, pour un résultat très satisfaisant. « Body bag » s’avère par contre un peu trop passe-partout à mon goût, ou du moins un peu trop proche des autres mélodiquement parlant, avec un couplet moins percutant. Même chose pour un « Rootless soul riot » où les influences hardcore qui ressortent dans le couplet contrastent un peu trop avec un refrain catchy et plus rock. « Pbss », dernier « vrai » titre, se montre clairement plus tempéré que les autres (moins de chant vénère ici), ce qui finalement sied assez bien au groupe également. Pour un premier contact, c’est donc assez convainquant, même si on sent bien que le groupe se limite lui-même de par sa position intermédiaire entre rock et metal, en équilibre entre brutalité et charme.
