Difficile de qualifier la musique du norvégien Sverre Knut Johansen sans lui faire du tort. L’homme puise dans son univers intérieur et son imagination pour bâtir une musique qui évoque de vastes étendues vierges, des organismes mutants et un espace infini traversé de fluctuations quantiques et régi par des lois ne correspondant à rien de connu. Voilà pour l’ambiance. Pour ce qui est du rendu, le monsieur utilise principalement des synthétiseurs, mais s’aide aussi de guitares et divers instruments électroniques. Alors oui, on peut facilement appeler ça de la musique new age, et non, ça n’est pas erroné, ou si peu. Voilà, c’est là où on perd une partie du public potentiel. « New age », c’est pas vendeur. Bon, on la refait ? Sverre Knut Johansen produit une musique évocatrice, cinématographique, qui nous emmène dans un monde extraterrestre. Pourtant, rien ici ne confie à la science-fiction. Ou plutôt si, mais pas telle qu’on la conçoit habituellement ; pensez paysages irréels, phénomènes surnaturels, descriptions ampoulées. Là, c’est mieux, ça vous a donné envie de rester ? Enfin, bref, quoi qu’il en soit, « Dreams beyond » est une œuvre totalement instrumentale, profonde et onirique. Et d’une générosité extrême ; avec 9 titres pour 1h12 de musique, on en a pour son argent si on aime le style. Et si on aime pas ? Eh bien, ça peut s’avérer très long. Mais rassurez-vous ; vous déterminerez en moins d’une année-lumière de quel côté vous vous situez. Allez, bon voyage !
