
Deuxième album pour le groupe de post punk anglais Qlowski. Si plusieurs formations du genre ont le vent en poupe et s’écartent du ton péremptoire et des claquements secs du genre pour proposer quelque chose de plus varié, groovy et accrocheur, ce n’est pas vraiment le cas ici. « The wound » n’est clairement pas un disque facile. On commence par « Thirteen », une intro ambiant un peu vaine. La chanson-titre arrive. Elle joue avec l’agression sonore de la guitare pour mieux dissimuler une mélodie assez classique ; ce qui ne veut pas dire que le titre est raté, loin de là ! « Desire » est effectivement plus groovy. On y retrouve toujours ce côté noisy, mais il n’hésite pas à s’effacer pour laisser place à un entre-deux entre ombre et lumière. A vrai dire, je ne sais pas non plus comment me positionner. Même chose pour « Stronger than » et la plupart des titres. « The wound » est à l’image de sa pochette : malaisant. On y trouve l’énergie punk, la noirceur et la rudesse post punk, mais aussi des claviers assez new wave et une dualité des voix féminines et masculines qui amènent encore un peu plus de nuances. Ce disque est une énigme, et il n’est pas donné à tout le monde de la résoudre. En l’occurrence, et même si j’en apprécie quelques pistes et passages, même si j’en apprécie la relative folie, l’ambition démesurée, ce disque est pour moi une épreuve que je ne parviens pas à franchir. Et j’en suis vraiment désolé, car il est unique ce disque. Mais c’est comme ça ; la prochaine fois que Qlowski sortira un nouvel album, je passerai probablement mon chemin.