NONKEEN : All good ?

Je ne m’étais pas encore frotté à Nonkeen, le collectif jazz / avant-garde mené par Nils Frahm, Sebastian Singwald et Frederic Gmeiner. Le projet, né de la passion conjointe pour les trois amis d’enfance pour la recherche sonore, enfante aujourd’hui son troisième album. Nonkeen est un projet qui prend son temps, autant à se développer qu’à développer ses titres. Ainsi, l’intro « I’m sure » débute véritablement assez paresseusement après une bonne grosse trentaine de secondes durant lesquelles l’auditeur se demande si on ne l’a pas oublié. A la suite de quoi il s’ouvre telle une fleur, délivrant un pollen electro ambiant lumineux. « That love » enchaîne en apportant un feeling un peu plus jazzy et en insérant petit à petit un rythme plus groovy. On peut d’ailleurs regretter que le titre ne prenne pas un peu plus d’essor rythmique pour terminer dans une explosion trip-hop. Mais non ; Nonkeen a décidé de rester dans le maîtrisé et le feutré. « All good ? » est conçu comme un tout, d’ailleurs chaque titre est une partie d’une phrase / leitmotiv un peu énigmatique, seule trace de parole ici. Le disque s’inspire à priori d’un certain Herbert Laser, musicien allemand géniteur à la fois d’un instrument, le synthar, et d’un genre musical, le laserjazz, mélangeant kraut rock, jazz et musique électronique. Bon, après quelques recherches, je doute fortement de la véracité de ces faits, mais en tout cas ça sert bien l’histoire, et le mélange décrit colle parfaitement à ce qui est pratiqué ici. Pas de bousculades, pas de strass ni paillettes ici donc, mais huit titres aux claviers cotonneux, aux percussions discrètes et aux motifs électro volatiles qui vous plongent dans une ambiance relaxante à l’extrême (si on oublie le passage un peu trop percussif à mon goût de « Mark »). Très réussi !

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