My Dying Bride est une formation-clé du doom metal mondial. Il nous revient aujourd’hui avec son quinzième album au sein duquel on retrouvera à la fois des choses connues (un riffing et des structures typiques), mais aussi des choses nouvelles. Lorsque « Her domininon » débute, on reconnaît les mélodies, mais Aaron Stainthorpe explore d’autres voies, et on a même du mal à croire que c’est lui ici qui chante (ou growle). Pourtant dès « Thornwyck hymn » le groupe reprend ses habitudes et on retrouve My Dying Bride tel qu’on le connaît. Bien sûr, les anglais semblent également avoir ressorti de leurs tiroirs des riffs et l’esprit de certaines de leurs premières œuvres ici, mais dans l’ensemble ce nouvel opus ne décevra ni ne surprendra les fans outre mesure. Cependant, il est indéniable que « A mortal binding » s’avère un peu plus direct, un peu moins lugubre que certaines de leurs œuvres. Ce que je regrette un peu, puisque c’est cet aspect de leur personnalité que je préfère. Rassurez vous : la voix claire d’Aaron est toujours aussi pourvoyeuse d’émotion et d’étrangeté, le violon vient toujours apposer la marque de My Dying Bride au fer rouge, la mélancolie profonde est toujours bien présente. Ce nouvel album se place sans aucun doute dans la lignée des précédents, en reprenant pas mal de choses, mais en essayant de les arranger autrement. Parfois ça fonctionne bien, parfois moins. Pour tout dire, je ne pense pas que ce soit la meilleure cargaison du combo, même si certains titres comme « A starving heart », « Her dominion », « Crushed embers » et peut-être « Thornwyck hymn » font illusion sans trop de mal. Mais entre renouvellement et respect des traditions, le choix a semble-t-il été difficile pour My Dying Bride, et ce n’est pas forcément comme ça qu’il parviendra à convaincre de ses qualités.
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