
Le trio italien Morcolac (à l’heure où j’écris ces lignes, j’ignore s’il s’agit de Cacolac pour les morts) n’a été formé qu’en 2021, mais son line-up comprend des membres qui ont forgé leur expérience au sein d’une bonne trentaine de groupes en tout. Morcolac déploie depuis ses débuts un black metal vampirique aux claviers bien gothiques. Si je vous en parle dès le début de cette chronique, c’est bien que cet élément constitue le principal atout du combo. Alors oui, c’est vrai, l’emphase qu’ils installent peut sembler un peu surjouée, mais eh, c’est le jeu mes p’tits amis. Et attention, je n’ai pas dit que le reste n’est pas de qualité ; si c’était le cas, je ne serais pas en train de perdre mon temps à chroniquer ce disque plutôt que d’aller boire un verre en terrasse. Donc, on part du principe que ce disque est bon. Ses sept titres sont longs, intenses et présentent assez de technicité et de changements de rythmes et d’ambiances pour qu’on en suive les louvoiements sans avoir envie de s’enfuir. Enfin, jusqu’à un certain point. C’est vrai que parfois, on peut ressentir une certaine lassitude à l’écoute de motifs mélodiques ou structures qui peuvent parfois se répéter. Mais ça me le fait avec pas mal d’autres formations ; je ne suis pas un modèle de patience pour ça, désolé. Cependant, je ne trouve pas de faute de goût majeure sur ce disque, hormis peut-être l’outro « Marshwaves consume the oblivion cliff » assez pénible. La voix est un peu criarde, mais reste largement dans les standards du genre. Le son est bon, le style très nineties, bref c’est un très bon disque de niche avec un petit supplément d’âme qui ne peut que plaire aux connaisseurs.