Aryan Ashtiani est un musicien d’origine iranienne mais résidant en Californie, qui a fondé il y a déjà quelques années le projet Mareux, qui se situe dans un univers cold wave / darkwave / gothique. Pourtant, et malgré quelques singles remarqués, « Lovers from the past » n’est que son premier album. On peut légitimement se poser la question du pourquoi à l’écoute de « Night vision », premier single et petite bombe qui ouvre l’album. Ne cherchez plus l’héritier des Sisters Of Mercy de « First and last and always », il est là ! « Glass » (avec King Woman) est bien plus synth mais tout aussi noir charbon et obsédante. « Lovers from the past » et ses guitares à la Cure font toujours un tapis à la voix à la fois lasse et traînante du chanteur, que les claviers semblent narguer. Aryan a la bonne idée de bâtir ses titres autour de mélodies simples mais très accrocheuses, autour desquelles se tisse une toile aussi tendue que vénéneuse et acide. On pourra se plaindre que c’est du réchauffé, du déjà entendu ; c’est vrai que les ingrédients et la recette ont beau être goûtus, ils ne sont pas exotiques. Est-ce si important ? Non ; « Lovers from the past » s’adresse en priorité à un public de niche, qui ne sera pas gêné le moins du monde par le caractère un peu caricatural et répétitif de la musique. Et si d’autres (ce serait souhaitable) viennent s’y frotter, grand bien leur fasse, mais ils devront alors s’adapter. Tous découvriront en tout cas un disque concis (trop parfois) et efficace !
