
On dirait pas comme ça, mais vous connaissez déjà Magne Furuholmen. Il y a même des chances, quel que soit votre âge (parce que sa musique traverse le temps) que vous ayez hurlé à tue-tête l’un de ses titres. Mais si, réfléchissez un peu ; avec un nom comme ça, il ne nous vient pas de Gers, mais plutôt de… alors ?.. Bah oui, de norvège. Et des groupes pop grand public norvégien, vous en connaissez beaucoup ? Et ouais. A-Ha. On est donc ici en face du quatrième album solo du musicien plus connu sous le nom de Mags, clavier dans le groupe, mais qui a aussi d’autres activités musicales et artistiques, puisqu’il est également peintre. Le monsieur est donc un touche-à-tout, capable de s’illustrer au travers de plusieurs styles musicaux. Pourtant ici, il joue plus la carte de l’unité. Entre pop, electro-pop, moments plus ambiant, les onze titres nous envoient le talent du monsieur en pleine face. J’avoue que je ne m’attendais pas à grand-chose même si je reconnais à A-Ha une écriture vraiment intéressante et catchy. Mais dès « Look how far we haven’t come », je suis sous le charme. « One 4 all and all 4 none » a beau employer une pointe d’autotune, il marche quand même très bien aussi. Par la suite, on diversifie un peu avec les intimistes chanson-titre et « World so strange », les poppy et groovy « God is in the details », « Time is on your side », « White horses » et « Giving in to christmas », l’ambiant « Teo’s theme », l’accrocheuse « You won (and then some) ». Enfin, la fantômatique reprise de « Hold the line » de Toto, presque méconnaissable mais géniale, ferme la marche d’une fort jolie façon. Alors ok, je n’aime pas follement tout ce que contient ce disque, mais je dois tout de même reconnaître que c’est un très bon disque.