
Magdalene Rose Rojas fait partie de ces artistes s’inscrivant dans un renouveau du rock / metal chrétien depuis quelques années. Ayant débuté avec ses sœurs au sein d’un trio familial produisant du « Beautycore » selon l’appellation inventée par le groupe, elle décide de s’en échapper pour lancer sa carrière solo en 2023, après 14 ans tout de même. Et la voici aujourd’hui avec un style un peu plus neo metal / metalcore qui laisse bien de la place aux breakdowns… mais conserve des mélodies pop et une voix claire plus accrocheuse. Je ne suis pas trop fan des growls féminins la plupart du temps, et ici on se situe à la pure limite de ce que je tolère, donc ça passe. Concernant les titres eux-mêmes, pas grand-chose à leur reprocher, hormis un certain classicisme dans la forme. Côté thèmes, on retrouve par exemple « Teeth eater », où la dame parle de son expérience anorexique (évoquée ça et là ailleurs aussi), mais plus généralement des textes traitant de lutte intérieure, de résilience, de foi (bien sûr), de chagrin… On remarquera la présence sur « A bad residential » de Spencer Chamberlain d’Underoath, qui contre toute attente n’est ni le titre le plus intense ni le plus réussi de la galette. Globalement, « The heart that bloomed after death » est assez réussi, mais manque à mon sens assez cruellement de personnalité. Bien sûr, il intègre des sonorités plus « originales » héritées de la k-pop, de la future pop ou des « grandes soeurs » (quelqu’un a dit Paramore ?), mais ça ne suffit pas à le rendre unique, et Magdalene Rose devra encore travailler à ça dans le futur. Reste une « première » œuvre honnête et efficace pour les fans du genre, mais qui manque donc d’épaisseur.






