Bon, il faut que je me rende à l’évidence ; je suis un peu ringard. Tenez, ce disque, là, je le vois dans la liste des sorties du 27 août, j’y jette une oreille, et je me dis que ça peut le faire. Et que l’artiste a un nom sympa. Mais est-ce que ce nom m’évoque quelque chose ? Pas du tout. Pourtant, la dame est surtout connue en tant que tatoueuse, et pour avoir entre autres encré Lemmy, Kerry King, Jared Leto, Dave Grohl ou Miley Cyrus, et avoir été star d’une émission de télé-réalité sur le tatouage, justement. Pour ce premier album en son nom, elle a d’ailleurs ouvert son carnet d’adresse pour mettre au boulot certains de ses contacts les plus prestigieux. Ainsi, on retrouvera Dave Grohl, Dave Sittek de Tv On The Radio, Linda Perry ou Peter Murphy, derrière les manettes pour les premiers, devant le micro pour le dernier. Au menu, une electro pop penchant volontiers du côté sombre, avec des accents goth marqués. On captera aussi des influences synth wave et post punk, mais tout ça reste au sein d’un périmètre plutôt restreint et familier. Il faut dire que la jeune femme ne se cache pas de ses influences « dark », qu’elle que soit le type d’art concerné. A ce titre on saluera particulièrement le duo avec Peter Murphy, très beau titre judicieusement positionné en milieu de parcours. Le reste est plutôt bien tourné aussi, même si globalement, j’avoue que le côté très « enrobé » des titres aurait gagné à être un peu estompé par moment au profit de pointes de punch. Bon, d’accord, c’est moi qui yoyotte un peu de la touffe là, puisque le titre de cet album annonce la couleur et la thématique, et que finalement, le contenu y est fidèle : ici la musique charrie l’émotion. Sous cet éclairage, oui, « Love made me do it » est une réussite, et Kat Von D. a réussi son coup. Si c’est une reconversion, c’est en bonne voie.
Related Posts
- 10000Monika Brodka a pris son temps pour composer et sortir son cinquième album : « Brut » est en effet la suite directe du « Clashes » chroniqué dans ces pages en 2016. Cinq ans qui lui ont servi à redéfinir son style ; fini les influences pop sixties, bonjour l’electro pop dans l’air du temps,…
- 10000Kanga est une artiste de Los Angeles présentant un mélange entre darkwave et electro pop industrielle. Un style aussi rythmé que sombre qu’on aurait plutôt tendance à classer dans la musique « gothique » même si musicalement, ce disque se situe entre les deux. Les thèmes développés, eux, penchent du côté sombre…
- 10000Wow ! 32 ans que Assemblage 23 traîne son electro dark plutôt light sur la scène. Pourtant, « Mourn » n'est «que » son neuvième album (ce qui fait un disque tous les deux ans et demi à peu près, si on décompte de la carrière de monsieur Tom Shear les quelques années où…
- 10000Cleopatra records. D'aussi loin que je me souvienne, c'est un nom qui a toujours été en lien avec le rock gothique, sous une forme ou une autre. Mais très franchement, je croyais le label disparu, comme beaucoup d'autres du genre. C'est donc déjà une bonne surprise d'avoir la preuve que…
- 10000Fassine est un trio londonien qu’il est difficile de définir, employant des éléments électroniques, voir mainstream au sein d’une pop assez légère mais aux contours flous et aux structures équilibristes. Certains les qualifient d’electro pop. Pas d’accord. D’autres de dream pop. Pas d’accord non plus. Eux se définissent comme « alternative…