Comme pas mal de gens, je trouve que le piano est un instrument magnifique, capable par son seul pouvoir de créer des choses magnifiques ou terribles. Mais comme beaucoup aussi, la musique classique dans son ensemble me donne des boutons. Mais ah ah ! Certains petits malins ont trouvé la parade : le néo classique. Bon, ok, les différences sont subtiles, et ne sortent pas forcément aux yeux. Pour tout dire, c’est même un peu de l’esbroufe, un tour de passe-passe qui cherche à convaincre que non, ça n’en est pas alors que si, ça en est bien. Joep Beving, géant néerlandais qui propose ici son deuxième album, a lui aussi plus un look de biker de Sons Of Anarchy que de pianiste classique. Mais ce disque, lui, ne trompe pas. S’il tutoie souvent la musique de film ou l’ambiant, « Prehension » tient énormément de la grande musique. Mais ce disque garde des abords très accessibles, un peu comme Yann Tiersen ou Gonzales ont pu le proposer en leur temps pas si lointain. Et « Prehension » partage avec eux une délicatesse, une lueur douce qui amène l’auditeur à la détente et l’accompagne sur le chemin de la paix intérieure. Beau et aérien, cet album est une pure merveille à découvrir au plus vite !
Joep Beving : Prehension