
Hello June est un groupe de rock indé ricain, formé par deux personnes qui se sont trouvées humainement et musicalement en partageant la même coloc. C’est à peu près tous les renseignements que j’ai : on ne peut pas dire que le groupe s’exporte beaucoup en dehors des frontières de Morgantown, West Virginia. Ce deuxième album lui permettra-t-il de le faire ? En tout cas, il est armé pour. Si « Sometimes » démarre de façon assez soft avec une mélodie pop folk plutôt classique et une vidéo faussement naïve et plutôt poétique qui m’évoque le « Death to my hometown » de Logh, la deuxième plage « Honey I promise » sonne bien plus indie rock et me rappelle un (bon) Built To Spill. L’intégralité de l’album oscille entre ces deux tendances, avec également une incursion certaine d’americana dans le mélange. Bien sûr, j’ai tendance à préférer les plus rythmés ou les plus mélancoliques : ainsi c’est avec « Faded blue », «The moon » ou la reprise de « Take me home, country roads » que je passe les meilleurs moments ici. « Artifacts » n’est pas vraiment fait pour les stades, ses coups d’éclats restent modestes et on peut comprendre que sa portée soit circonscrite. Ce qui ne l’empêche pas d’être plaisant. Sobre et discret, Hello June prend exemple sur la musique de ses aînés et poursuit leurs efforts au sein d’un folk rock hybride simple et instinctif.