Hate est bien moins médiatisé qu’un Vader ou un Behemoth. Mais il continue avec intégrité et passion à proposer un death black metal racé, puissant et riche depuis presque trente ans (ouais, 27, mais on va pas chipoter, si ?). Et ce « Tremendum », dixième album des furieux de Varsovie, ne va pas me faire mentir. « Asuric being » lance les hostilités de façon épique et martiale. La voix bien grasse d’Adam peut facilement être comparée à celle de Nergal, et la musique louvoie entre violence et lourdeur doomisante. La production est carrée et rend raisonnablement hommage au talent des musiciens. Bon, comme beaucoup sur ce genre de disque, j’ai un peu de mal avec le son trop étouffé de la batterie. Mais pour le reste… eh bien, je ne trouve rien à redire sur ces neuf titres (et deux bonus tracks). Chaque élément sonne juste ; les soli sont mélodiques et impeccables, les riffs taillés dans le roc s’enchaînent au bon moment et de la bonne façon… Alors oui, on est en droit de ne pas trouver ça très original, mais il est impossible de ne pas adhérer à un album si bien foutu. « Sea of rubble », « Walk through fire », « Numinosum « ou un autre, on ne sait pas vraiment quel titre tient la dragée haute aux autres, tous rivalisent de classe et d’efficacité. Allez, maintenant, il est temps de mettre Hate sous les projecteurs et lui donner enfin les moyens de continuer à briller dans la noirceur !
Hate : Numinosum